Explosion du prix de l'énergie : comment réagir en tant que financier ?

Avec l’explosion des prix des matières premières, des coûts salariaux et des tarifs de l’énergie, les entreprises doivent se montrer réactives. Le reporting financier en temps réel est devenu une nécessité.

Christophe Engels est le propriétaire de l’entreprise familiale Engels. Celle-ci a débuté en 1945 dans le commerce de fenêtres, pour finalement devenir un groupe de dix-sept entreprises. Reginald Nobels, directeur associé d'EMAsphere, nous explique en quoi cet outil financier permet de rentrer dans le coeur de l’entreprise.

"La comptabilité était autrefois une corvée nécessaire, mais aujourd’hui, c’est plus que jamais un instrument stratégique. Nous ne suivons plus nos chiffres financiers chaque trimestre ou chaque mois, mais bien chaque jour. En des temps incertains, il faut pouvoir réagir très rapidement ", explique Reginald Nobels.

"Beaucoup d’entreprises suivent leurs chiffres financiers seulement une fois par trimestre. Cela peut suffire quand la conjoncture est stable, mais à l’heure actuelle, il vaut mieux le faire tous les jours."

Reginald Nobels, directeur associé chez EMAsphere

Christophe Engels et ses deux frères dirigent ensemble l’entreprise familiale, fondée en 1945. "Nous avons débuté durant une période particulièrement houleuse. En 2007, mon père est décédé. Deux ans plus tard, c’est mon grand-père qui a cessé de travailler. Il avait 88 ans. Nous avons dû immédiatement procéder à une restructuration. Aujourd’hui, la société tourne à merveille, nous sommes remontés en flèche après cette période difficile, et nous employons maintenant 210 personnes. Nous n’y serions pas arrivés sans nous concentrer intensément sur nos chiffres. "

"On peut créer des rapports dans Excel, mais cela prend du temps et on commet plus rapidement des erreurs. C’est pourquoi tout le groupe est passé sur EMAsphere."

Christophe Engels, CFO chez Engels

Baser chaque choix sur des données fiables

"Dès le premier jour, nous avons consacré beaucoup d’attention à notre comptabilité et à nos chiffres. Beaucoup d’entreprises ne peuvent voir leurs résultats qu’après chaque trimestre, voire après un an. Elles n’ont pu connaître leurs performances de 2021 qu’en mai 2022, par exemple. Cela peut suffire quand tout va bien, mais nous n’avions pas ce luxe quand nous avons repris la société. Nous ne pouvions pas nous permettre de faire les choses par-dessous la jambe. Chaque choix et chaque décision doivent être justes et basés sur des données fiables. Nous devions visualiser tous nos chiffres et les suivre de près. Même quand Engels a remonté la pente, nous avons continué d’accorder beaucoup d’attention à nos chiffres financiers. En ces temps troublés, nous en avons fait notre atout. Notre soif d'information n’en est devenue que plus grande. "

"Entre-temps, nous nous sommes développés en un groupe de dix-sept entreprises. Nous proposons des biens et services qui vont des portes et fenêtres à l’immobilier, en passant par l’audiomarketing et la production de publicités radiophoniques. Nous disposons d'une structure de reporting fixe dans EMAsphere, qui a été conçue pour toutes les entreprises du groupe. Chacun rapporte de la même manière, dresse son budget de la même manière, clôture sa comptabilité de la même manière… Nous sommes passés d’une comptabilité traditionnelle à une comptabilité analytique. Cela peut se faire dans Excel, mais cela prend du temps et on commet plus rapidement des erreurs. C’est pourquoi tout le groupe est passé sur EMAsphere. "

Anticiper l’explosion des prix des matières premières

Reginald Nobels, directeur associé d’EMAsphere, a trente ans d’expérience dans le monde de l’entreprise. Il a vu le reporting financier gagner une importance considérable. "Pour beaucoup d’entreprises, la comptabilité était surtout une corvée nécessaire, quelque chose qu’elles devaient régler pour se conformer à toutes sortes d’obligations. Aujourd’hui, c’est plus que jamais un instrument stratégique. EMAsphere n’est pas un simple outil financier. Nous savons comment les entreprises sont gérées et de quels chiffres elles ont besoin pour poser les bons choix stratégiques. Nos clients n’utilisent pas notre plateforme à la fin du mois ou du trimestre, mais bien chaque jour, pour réagir rapidement. "

"Pour nous, les aperçus en temps réel sont le meilleur atout d’EMAsphere ", confirme Engels. "Chaque matin, nous recevons des mises à jour automatiques. Nous voyons en direct l’impact financier des décisions que nous prenons. Cela n’est peut-être pas nécessaire quand la conjoncture est stable, mais à l’heure actuelle, la situation change si vite qu'il faut anticiper continuellement."

"Pour nous, les aperçus en temps réel sont le meilleur atout d’EMAsphere. Nous voyons en direct l’impact financier des décisions que nous prenons"

Christophe Engels, CFO chez Engels

"Les prix de l’aluminium sont en train d’exploser. Afin d’anticiper la hausse probable des matières premières, nous avons décidé d’augmenter notre stock. Mais entre le moment où nous achetons notre aluminium et celui où nos clients paient leurs fenêtres, il faut bien compter six mois. Nous devions donc connaître avec précision l’état de nos liquidités et de notre cashflow. Pouvions-nous préfinancer ce stock élargi nous-mêmes, ou devions-nous rechercher un financement supplémentaire ? Et d’autres facteurs jouent un rôle, comme la hausse importante des coûts salariaux et des prix de l’énergie. EMAsphere nous permet de suivre tous ces coûts en temps réel, ainsi que les revenus que nous engrangeons d’autre part. Pas chaque mois ou chaque semaine, mais en permanence. "

Faire confiance à ses collaborateurs

Reginald Nobels insiste également sur l’importance de procéder à une bonne analyse des risques en ces temps instables et incertains. "Beaucoup d’entreprises ne cernent pas clairement leurs plus grands risques. Une vue d’ensemble ne dit pas tout, surtout dans les grandes sociétés à la structure complexe. Les chiffres peuvent paraître bons alors que quelque chose cloche au niveau d’un projet, d’un produit ou d’un marché en particulier. Il faut savoir détecter à temps ces risques sous-jacents. Car lorsqu'ils remontent à la surface, c’est souvent déjà trop tard, ils se sont étendus à toute l’entreprise comme une tache d'huile. EMAsphere permet de procéder à un reporting et à des analyses au niveau des marchés, des produits, des services, des projets... Il suffit d’un coup d’œil pour voir ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien, et vous pouvez alors anticiper."

"Il faut savoir détecter à temps ces risques sous-jacents. Car lorsqu'ils remontent à la surface, c’est souvent déjà trop tard, ils se sont étendus à toute l’entreprise comme une tache d'huile."

Reginald Nobels, directeur associé chez EMAsphere

Engels exploite cette possibilité au maximum, comme l’explique Christophe. "Nous nous réunissons tous les mois avec chaque business unit. Nous montrons ce qui fonctionne bien, ce qui fonctionne moins bien et ce qui pourrait encore être amélioré, avec les derniers chiffres à l’appui. L’un des principaux atouts d’EMAsphere est qu’il nous permet de créer des dashboards nous-mêmes facilement. Nous pouvons ainsi impliquer les collaborateurs qui sont beaucoup moins familiers de nos chiffres financiers."

"J’ai remarqué que cette transparence rassure nos collaborateurs et leur inspire confiance. Il va de soi qu'ils lisent aussi les journaux et regardent les actualités, qui les bombardent de messages apocalyptiques sur les prix qui gonflent et les entreprises en détresse. Nous réagissons proactivement à leurs questions et à leurs doutes, en partageant nos chiffres avec eux de manière tout à fait ouverte, accessible et claire. Lorsqu’un travailleur reçoit son salaire, il doit se demander s’il tiendra jusqu’à la fin du mois et ce qu'il lui restera éventuellement pour épargner. Nous montrons que c’est aussi ce que nous faisons en tant qu’entreprise. "

Et de conclure :  "Nous tâchons de créer une certaine prévisibilité. Cela inspire la confiance."